Découvrez Laurent Vigneron, vigneron de Madargue à Riom, au centre du vignoble du Puy-de-Dôme.

La renaissance du vignoble puydômois à Riom

Situé entre Châtel-Guyon et ses eaux thermales, à proximité de Volvic et de la forteresse de Tournoël, le vignoble de Madargue, à Riom, ne cesse d’évoluer au sein de ce qui est souvent considéré comme le château d’eau de la France. Parmi ses fervents défenseurs, on trouve Laurent Vigneron, un passionné affirmé. Une interview à découvrir dans le magazine Massif Central d’automne 2024.

Une histoire ancrée dans les années 90

La scène se déroule au milieu des années 90 dans l’emblématique restaurant l’Ane gris, situé dans le vieux Riom. Le charismatique patron, le regretté François Capeline, accueille ses clients avec sa voix remarquable. La douce ambiance du lieu fait que l’on vient autant pour le repas que pour l’expérience. Jeune journaliste à l’époque, j’étais habitué à ses taquineries, et lorsque je venais, je savais que je ne sortirais pas déçu d’un bon vin d’Auvergne.

Un cadre exceptionnel sur fond de Chaîne des Puys

Pionniers et évolution du vignoble

Bernard Boulin, un Riomois, faisait partie des pionniers qui ont contribué à la renaissance du vignoble puydômois, aux côtés d’autres figures comme les Sauvat à Boudes ou Pradier aux Martres-de-Veyre. Dans les années 90, alors que les moqueries concernant les vins d’Auvergne étaient fréquentes, l’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) a fait son apparition, apportant reconnaissance et respect aux efforts de ces pionniers. Aujourd’hui, une nouvelle génération, dont Laurent Vigneron fait partie, s’emploie à continuer cette dynamique.

Laurent, originaire de Clermont-Ferrand, a trouvé son inspiration dans ses vacances passées auprès de son grand-père, Georges, un amateur de vin. Ce lien fort avec ses racines l’a conduit à intégrer le prestigieux lycée viticole de Beaune.

« Je suis partisan d’un élevage long », revendique Laurent Vigneron.

Une démarche écologique

Laurent Vigneron a essuyé plusieurs défis financiers depuis son retour en Auvergne en 2002. Depuis 2019, son exploitation, bien que modeste (2 hectares), capitalise sur son savoir-faire et vise à se développer. "Un cépage, un terroir, un climat" est sa philosophie de travail. Il évite de regrouper toutes ses vignes dans la même zone afin de diminuer les risques liés aux intempéries.

Aujourd’hui, il prévoit d’étendre son domaine à 5-6 hectares, avec des projets de plantations.

Des cuvées à savourer

Laurent souhaite maîtriser chaque étape de la production, avec un objectif de 15 000 à 20 000 bouteilles par an. Les cépages sont sélectionnés pour leur qualité et leur adaptation au climat local, privilégiant le Gamay.

Dans cette démarche, trois cuvées sont à découvrir :

1. Anthologie : Un Gamay aux arômes riches, parfait avec viandes grillées et fromages.
2. Allégorie : Un Pinot Noir qui accompagne bien les viandes blanches, offrant finesse et subtilité.
3. Les larmes de Cypris : Un rosé gourmand, idéal pour les plats d’été et grillades.

Une cuisine de terroir

Laurent Vigneron, amoureux de son terroir, collabore avec des producteurs locaux pour valoriser les produits brayauds, notamment au Bouchon brayaud, tenu par Stéphane et Mathieu Bardin. Ils proposent une cuisine de saison, en utilisant des ingrédients de la région. La terrine de pieds de cochon accompagnée du vin Anthologie est un des plats phares, reflet de cette alliance entre gastronomie locale et savoir-faire viticole.

Madargue parfait pour accompagner la terrine de pied de cochon.

Pour en savoir plus et découvrir ces récits de passion et de terroir, retrouvez le reportage complet dans le magazine Massif Central d’octobre, novembre et décembre 2024, en vente dans vos kiosques et en ligne.

Le Bouchon brayaud, 2 rue de la République, 63200 Riom.
Tél. 04.73.38.28.20.
E-mail : contact@bouchonbrayaud.com

Textes : Thierry Gauthier | Photos : Hervé Chellé

Source : la Montagne